QUE SIGNIFIENT xDSL ET ADSL

Le rapide développement des technologies de l'information a fait apparaître de nouveaux services gourmands en capacité de transmission. L'accès rapide à Internet, la visioconférence, l'interconnexion des réseaux, le télétravail, la distribution de programmes TV, etc... font parties de ces nouveaux services multimédia que l'usager désire obtenir à domicile ou au bureau.

Que signifient xDSL et ADSL ?

Le terme DSL ou xDSL signifie Digital Subscriber Line (Ligne numérique d'abonné) et regroupe l'ensemble des technologies mises en place pour un transport numérique de l'information sur une simple ligne de raccordement téléphonique. Les technologies xDSL sont divisées en deux grandes familles, celle utilisant une transmission symétrique et celle utilisant une transmission asymétrique. Ce terme est parfois remplacé par LNPA qui signifie Ligne Numérique à Paire Asymétrique. Ce système permet de faire coexister sur une même ligne un canal descendant (downstream) de haut débit, un canal montant (upstream) moyen débit ainsi qu'un canal de téléphonie (appelé POTS en télécommunication qui signifie : Plain Old Telephone Service):

Il permet des débits beaucoup plus important qu'une connexion RTCLe réseau téléphonique commuté (ou RTC) est le réseau du téléphone (fixe et mobile), dans lequel un poste d'abonné est relié à un central téléphonique par une paire de fils alimentée en batterie centrale (la boucle locale). Les centraux sont eux-mêmes reliés entre eux par des liens offrant un débit de 2 Mb/s, ce sont les Blocs Primaires Numériques (BPN) ou par des liaisons optiques PDH ou SDH plus performantes.. L'affichage des pages Internet, des photos ainsi que les téléchargements sont désormais beaucoup plus rapides. Ces nouveaux débits ont permis de voir arriver de nouvelles applications, comme la VODLa vidéo à la demande (VàD) ou vidéo sur demande (VsD), plus souvent abrégée en VoD (de l’anglais Video on Demand) est une technique de diffusion de contenus vidéo numériques interactive., la téléphonie illimitéeLa voix sur ADSL permet d'utiliser son téléphone comme on le ferait sur le réseau téléphonique commuté. Seule la technologie qui permet de tranférer la voix diffère. Dans le cas de la téléphonie par ADSL, la voix 'numérisée' transite sur le réseau IP Internet sous forme de paquets de données avant d'être restituée en signal analogique lors de son arrivée au destinataire., ou encore la TV sur InternetContrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’un simple flux vidéo que l’on visionne sur son écran d’ordinateur (ce que l’on appelle le Streaming). En effet, la télévision par ADSL permet de bénéficier de nombreux bouquets de chaînes télévisées directement sur son poste de télévision..

Le but est d'utiliser le réseau téléphonique filaire déjà existant, un des seul réseau avec le réseau electrique qui soit disponible dans la quasi totalité des foyers français. On évite ainsi la mise en place d'un nouveau réseau onéreux. L'opérateur ne touche pas les fils de cuivre déjà installés. En Utilisant un réseau cablés il y a très peu de pertes de données. Bien maîtrisée, c'est une technologie fiable.

Jusqu'à présent les services à hauts débits existant (câble coaxial, fibre optique) n'étaient pas bien adaptés aux besoins réels (câblage trop cher à remplacer par de la fibre optique ou connexion peu stable en câble coaxial). L'idée d'utiliser la paire torsadée semble la mieux adaptée puisque dans le monde plus de 800 millions de connexions de ce type sont déjà en place et qu'il suffit d'ajouter un équipement au central téléphonique ainsi qu'une petite installation chez l'utilisateur pour pouvoir accéder à l'ADSL.

Caractéristiques des technologies ADSL

Le terme DSL ou xDSL peut se décliner en plusieurs groupes: HDSL, SDSL, ADSL, RADSL, VDSL

Les différences entre ces technologies sont à différencier par:

La vitesse de transmission

La distance maximale de transmission

La variation de débit entre le flux montant et le flux descendant

Le caractère symétrique ou non de la liaison

La connexion point à point est effectuée via une ligne téléphonique entre deux équipements, d'une part le NT (Network Termination) installé chez l'utilisateur et d'autre part le LT (Line Termination) installé dans le centre de raccordement.

Les solutions symétriques:
La connexion s'effectue au travers de paires torsadées avec un débit identique en flux montant comme en flux descendant.

HDSL (pour High-bit-rate Digital Subscriber Line) Ligne d'abonné numérique à haut débit en français, est une technologie xDSL utilisant un code en ligne 2B1Q Encodage de transmission utilisé pour le RNIS et quelques autres technologies xDSL. Il utilise 4 niveaux de signal (d'où le "quaternaire") pour représenter 2 bits (d'où le 2 binaires) par élément de modulation(2 binaires, 1 quaternaire)
Elle est la première technique issue de DSL et a vu le jour au début des années 1990. Cette technique consiste à diviser le tronc numérique du réseau, T1 en Amérique et E1 en Europe sur 2 paires de fils pour T1 et 3 paires de fil pour E1.
Avec cette technique, il est possible d'atteindre un débit de 2Mbps dans les 2 sens sur trois paires torsadées et 1,5 Mbps dans les 2 sens sur deux paires torsadées. Il est possible que le débit, s'il est à 2 Mbps, puisse tomber à 384 kbps secondes par exemple en fonction de la qualité de la ligne et de la distance de la ligne sur le dernier kilomètre (entre 3 et 7 km suivant le diamètre du fil, respectivement entre 0.4mm et 0.8mm).
La version suivante, l'HDSL2, en découle mais n'utilise plus qu'une seule paire téléphonique, soit 1,5 Mb/s pour les Etats-Unis et 2 Mb /s pour l'Europe. Seul défaut, la distance diminue pour n'atteindre que 2500 mètres.
La connexion peut être permanente mais il n'y a pas de canal de téléphonie disponible lors d'une connexion HDSL.
Le problème actuel de cette technologie est que sa standardisation n'est pas encore parfaite.

SDSL (Symmetric Digital Subscriber Line) en français ligne d'abonné numérique à débit symétrique, est une technique d'accès qui permet de faire transporter des données à haut débit (jusqu'à 2 Mbit/s avec une portée maximale de 2,4 km) par un réseau. Même si on peut coupler pour atteindre les 4 Mb/s en utilisant deux lignes simultanées, la vitesse varie avec la distance au central.

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Les solutions asymétriques:
En étudiant différents cas de figure, on s'est aperçu qu'il était possible de transmettre les données plus rapidement d'un central vers un utilisateur mais que lorsque l'utilisateur envoie des informations vers le central, ceux-ci sont plus sensibles aux bruits causés par des perturbations électromagnétiques (plus on se rapproche du central, plus la concentration de câble augmente donc ces derniers génèrent plus de diaphonie).
L'idée est donc d'utiliser un système asymétrique, en imposant un débit plus faible de l'abonné vers le central.

L'ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line) au même titre que l'HDSL existe depuis une dizaine d'années et a tout d'abord été développé pour recevoir la télévision par le réseau téléphonique classique. Mais le développement d'Internet a trouvé une autre fonction à cette technologie, celle de pouvoir surfer rapidement sur le net. Elle permet d'utiliser une ligne téléphonique, une ligne spécialisée, ou encore une ligne RNIS (ISDN en anglais), pour transmettre et recevoir des données numériques de manière indépendante du service téléphonique conventionnel.
L'ADSL est aussi actuellement une des seule technologie disponible sur le marché qui offre le transport de la TV/vidéo sous forme numérique (MPEG1 ou MPEG 2) en utilisant un raccordement téléphonique. L'ADSL permet notamment le transport de données TCP/IP, ATM et X.25.
Le standard ADSL a été finalisé en 1995 et prévoit:

Un canal téléphonique avec raccordement analogique ou RNIS

Un canal montant avec une capacité maximale de 800 kbits/s

Un canal descendant avec un débit maximal de 8192 kbits/s

Comme pour toutes les technologies DSL, la distance de boucle entre le central et l'utilisateur ne doit pas dépasser certaines échelles afin de garantir un bon débit des données.

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Pour la transmission des données, deux techniques de modulation ont été utilisées par les fabricants d'équipements ADSL:

CAP (Carrierless Amplitude and Phase Modulation) qui est une variante de la technologie QAM (Quadratique Amplitude Modulation). Très utilisé au début de l'ère ADSL, ce type de modulation n'a jamais été correctement normalisé et, de ce fait, il n'y a pas d'interopérabilité possible entre équipements de fabrications différentes.

DMT (Discret Multi Tone) est une technique de modulation plus récente. Son principe repose sur l'utilisation d'un grand nombre de sous-porteuses réparties sur la bande de fréquence utilisée par le système.

La séparation entre les 2 catégories de service est faite dans le réseau et chez le client par splitter.
Fin 1998, l'UIT (Union Internationale des Télécommunications) a normalisé un nouveau standard : l'ADSL-Lite, qui est en fait une version allégée d'ADSL. L'ADSL-Lite a un débit plus faible que son aîné (de l'ordre de 1,5 Mbit/s) et ne requiert pas de splitter.

La technique RADSL (Rate-Adaptive Digital Subscriber Line) en français, ligne d'abonné numérique à débit adaptable est basée sur l'ADSL. Les modems utilisant cette technologie font un test sur la ligne au début de la communication et adaptent le débit pour correspondre à la bande passante (la vitesse la plus rapide que la ligne peut supporter)
LE RADSL permettrait des débits ascendants de 128kbps à 1Mbps et des débits descendants de 600kbps à 7Mbps, pour une longueur maximale de boucle locale de 5,4 km. Le RADSL utilise la modulation DMT (comme la plus part du temps pour l'ADSL). Il est en cours de normalisation par l'ANSIL’American National Standards Institute est un organisme privé à but non lucratif qui supervise le développement de normes pour les produits, les services, les procédés, les systèmes et les employés des États-Unis.
En France, l’ANSI est connu par les normes qui ont franchi l’Atlantique. On lui doit par exemple l’ASCII, le SCSI, l’ATA et la normalisation du langage C.

VDSL (Very High Bit Rate DSL) est la plus rapide des technologies DSL et est basée sur le RADSL. Elle est capable de supporter, sur une simple paire torsadée, des débit de 13 à 55.2 Mbps en downstream et de 1,5 à 6 Mbps en upstream ou, si l'on veut en faire une connexion symétrique un débit de 34Mbps dans les 2 sens (VDSL est utilisable en connexion asymétrique ou symétrique)
VDSL a principalement été développé pour le transport de l'ATM (Asynchronous Transfer Mode) à haut débit sur une courte distance (jusqu'à 1,5 km), Le standard est en cours de normalisation. Les modulations QAM, CAP, DMT, DWMT (Discrete Wavelet MultiTone) et SLC (Simple Line Code) sont à l'étude.
Pour le transport des données, l'équipement VDSL est relié au central de raccordement par des fibres optiques formant des boucles SDH à 155 Mbps, 622 Mbps ou 2,5 Gbps. Le transport de la voix entre l'équipement VDSL et le central de raccordement peut également être assuré par des lignes de cuivre.

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Faire cohabiter un réseau analogique et ADSL sur une même ligne

Description d'un câble cuivre:

La paire torsadée est constituée de deux conducteurs de cuivre d'un diamètre compris entre 0.4mm et 0.8mm (rarement 1mm). Les conducteurs sont isolés et torsadés afin de diminuer la diaphonie. La plupart du temps, les paires torsadées sont regroupées en quatres dans un câble protégé par un manteau de plastique. Les câbles utilisés sur le réseau télphonique comprennent de 2 à 2'400 paires et ne sont pas blindés.

Les services téléphoniques traditionnels nécessitent une largeur de bande de 3,1 kHz (la bande passante comprise entre 3oo Hz et 3400 Hz), or les câbles reliant les centraux téléphoniques aux utilisateurs possèdent tous une bande passante supérieure, de l'ordre de plusieurs centaines de kHz. C'est sur ce réseau d'accès câblé que ce sont développées les techniques xDSL.

En hautes fréquences les problèmes liés à la distance sont les plus contraignants (affaiblissement, diaphonie, distortion de phase). Aux basses fréquences, ce sont les difficultés liées aux bruits impulsionnels qui dominent sans trop de difficulté jusqu'à 1 Mhz. Au-delà, leur utilisation devient délicate et elle nécessite des systèmes de transmission très performants.

Les limitations du réseau analogique:

Le débit maximum possible sur le réseau analogique est de 33'600 bit/s en upstream et 56'000 (théorique) en downstream. On comprend l'utilité d'une technologie allant au-delà de la bande passante de 3,1 kHz.
L'utilisation d'un raccordement ISDN fait en fait déjà appel à la technologie xDSL puisque celui-ci couvre un spectre de fréquence jusqu'à 80 kHz.

La technique de modulation CAP a été délaissée pour la technique DMT qui fut retenue pour le standard ANSI T1.413-1995.

DMT (Discrete Multi Tone) est une forme de modulation multiporteuse. Pour son application à l'ADSL, le spectre de fréquence compris entre 0 Hz et 1,104 MHz est divisé en 256 sous-canaux distincts espacés de 4,3125 kHz. Les sous-canaux inférieurs sont généralement réservés au POTS, ainsi les sous-canaux 1 à 6 (jusqu'à 25,875 kHz) sont en principe inutilisés et laissés pour la téléphonie analogique. Selon T1.413, seuls les sous-canaux 1 à 31 peuvent être utilisés pour le débit upstream.

Les débits upstream et downstream sont séparés, soit par EC (Echo Cancelling), qui permet d'utiliser les sous-canaux inférieurs (de 1 à 31) pour le downstream et le upstream, soit par FDM (Frequency Division Multiplexing), qui est le plus utilisé en raison de sa simplicité et son faible coût, qui sépare les sous-canaux upstream/downstream par un filtre passif.

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Répartition des canaux DMT sur POTS avec EC:

Les sous-canaux 1 à 6 sont utilisés pour la téléphonie, les sous-canaux 7 à 31 pour le flux montant, le sous-canal 32 est réservé, les sous-canaux 33 à 256 sont utilisés pour les flux descendant. A noter que les sous-canaux 16 et 64 sont utilisés pour transporter un signal pilote et que les canaux 250 à 256 sont utilisables que sur des lignes de raccordement de faible longueur. Au dessus de 1 MHz, les perturbations sont trop grandes pour permettre un flux stable.

Dans ce cas, DMT utilise la technique d'annulation d'écho sur ces sous-canaux ce qui résulte un flux en duplex sur les sous-canaux 7 à 31. Si DMT avait appliqué FDM, seuls les sous-canaux supérieurs (33 à 256) seraient utilisés pour le downstream.

Répartition des canaux DMT sur ISDN avec FDM:

Comme on l'a vu précédemmant, ISDN utilise la bande passante inférieure jusqu'à 80 KHz (pour ISDN avec 2B1Q - 2 Binary 1 Quaternary ; codage de 2 éléments binaires en un moment de modulation quaternaire). Pour permettre l'utilisation simultanée de l'ISDN et d'ADSL sur la même ligne téléphonique, les sous-canaux 1 à 28 sont libérés.

On utilise les canaux inférieurs pour le débit upstream car les équipements des utilisateurs ont une puissance d'émission plus faible que l'équipement installé au central donc en émettant dans les fréquences inférieures, le signal subira une plus faible atténuation.

On utilise les canaux supérieurs pour le débit downstream car les équipements situés au central sont fortement perturbés par les appareils de transmission en fréquences élevées donc il apparaît plus efficace d'émettre dans les canaux supérieurs afin de bénéficier d'un meilleur rapport signal/bruit.

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Equipements ADSL

Le DSLAM (Digital Subscriber Line Access Multiplexer) est un équipement généralement installé dans les centraux téléphoniques assurant le multiplexage des flux ATM vers le réseau de transport.
Cet élément n'accueille pas seulement des cartes ADSL mais peut aussi accueillir différents services DSL tels que SDSL ou HDSL en y insérant les cartes de multiplexage correspondantes. Chaque carte supporte plusieurs modems ADSL.
Les éléments regroupés dans le DSLAM sont appelés ATU-C (ADSL Transceiver Unit, Central office end).
En fait tous les services disponibles sur le réseau (Internet, LAN-MAN-WAN, Teleshopping, Video MPEG) arrivent par broadband vers une station DSLAM pour être ensuite redistribués vers les utilisateurs.
La maintenance et la configuration du DSLAM et des équipements ADSL est effectuée à distance.

Les modems et routeurs ADSL:
Nous avons vu dans le chapitre précédant comment les données sont renvoyées vers l'utilisateur. Mais maintenant il faut bien que celui-ci décode les données, c'est le rôle du modem, qui est appelé ATU-R (ADSL Transceiver Unit, Remote terminal end).
Il existe à l'heure actuelle trois type de modems suivant les besoins de l'utilisateur :

Avec interface 10/100 baseT, pour les PC équipés de carte Ethernet

ATMD 25 pour les pc équipés de carte ATM ou pour redistribuer ADSL sur un réseau ATM

Avec interface USB, pour les PC équipés d'interface USB

Si l'utilisateur veut redistribuer l'ADSL sur son réseau informatique, celui-ci préférera l'utilisation d'un routeur avec interface ADSL.

Le splitter et le microfiltre:
Le splitter est de toute façon installé dans le central téléphonique, en aval du DSLAM et switch audio.
Ensuite, si l'utilisateur a une connection ISDN, il devra installer un splitter chez lui en amont de son modem et de son NT ISDN.

Si l'utilisateur a une connexion analogique traditionnelle, il n'a pas besoin d'installer de splitter chez lui, mais un microfiltre avant chaque appareil téléphonique.
Rôle du splitter: le splitter est un filtre d'aiguillage qui sépare la bande passante réservée au service téléphonique de la bande passante utilisée pour la transmission ADSL. Il assure un découplage suffisant pour éviter que les signaux émis sur l'une des bandes fréquences ne vienne perturber le fonctionnement de l'autre. A noter que l'installation du splitter est obligatoire pour avoir ADSL avec un connexion ISDN.
Rôle du microfiltre: le microfiltre est un filtre passe-bas et est installé sur les connexions analogiques. Il n y a donc pas besoin d'installer de splitter.

Qu'est ce que l'ADSL2+

L'ADSL2+ est une simple évolution de l'ADSL tel que nous le connaissons et qui apparue en 2005.
La technologie ADSL2+ utlise une gamme de fréquence superieure à l'ADSL standard et permet d'atteindre des débits bien superieurs. En effet on atteint des débits descendant allant jusqu'à 25Mbps !
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'ADSL2 ne permet pas de rallonger la limite de distance entre l'abonné et le répartiteur. En d'autre terme ce qui ont un affaiblissement trop élevé pour avoir l'ADSL ne bénéficieront pas non plus de la technologie ADSL2+. Bien au contraire, le "tres haut débit" ne sera disponible qu'à ceux se situant proche de leur central téléphonique. A titre d'exemple, si vous êtes éloigné de 2Km du central, le débit maximum que vous pourrez obtenir est de 15Mbps. Au de la de 3Km, vous ne pouvez plus bénéficier des débits superieurs de l'ADSL2+.

Afin de disposer de la technologie ADSL2+, il faut que les DSLAMS installés soient compatibles pour cette technologie. Les premiers DSLAMS sont d'ores et déjà prêtes pour l'ADSL2+. Certains devront être remplacés et d'autres subir une mise à jour. L'annéee 2005 devrait voir le passage de nombreuses lignes en ADSL2+.

NB: On notera qu'en France nous serons passés de l'ADSL à l'ADSL2+ sans passer par la case ADSL2.

Le READSL 2: ADSL étendu

Avant Juin 2005, il était presque impossible d'obtenir un abonnement ADSL quand son foyer se situait à plus de 4 à 5 Km d'un central France Telecom. La raison invoquée était un trop grand affaiblissement du signal. En effet les cartes électroniques qui équipaient jusqu'alors les DSLAM des zones peu denses en population ne pouvaient accepter une perte de signal dépassant 60 à 62 dB.

En juin 2005 les choses prenaient une tournure un peu plus sympathique pour les exclus du haut débit. Au vu des résultats obtenus par les expérimentations techniques menées sur des DSLAM test, le Comité d'experts pour l'introduction de nouvelles techniques sur la boucle locale mandaté par l'L'ARCEP LE 20 MAI 2005, L’ART EST DEVENUE L’ARCEP
L’Autorité de Régulation des Télécommunications (ART) avait été créée par la loi de 1996 pour réguler le secteur des télécommunications. En 2005, le législateur a souhaité lui confier également la régulation des activités postales. C’est ainsi que l’ART est devenue l’ARCEP : l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes.
validait la technologie ReADSL2. Cette innovation peut étendre le champ d'application du haut débit aux foyers éloignés des répartiteurs par une distance pouvant atteindre 8 km.

En France, L'autorité des télécommunications a alors autorisé la mise en oeuvre de la technique Reach extended ADSL2 sur les lignes caractérisées par un affaiblissement maximum de 75 dB. Nombre d'abonnés compris entre 5 et 8 Km ont de ce fait pu souscrire à une offre ADSL 512 Kbps.

Depuis décembre 2005 la frontière s'est a nouveau déplacée. Le comité d'expert de l'ARCEP à valider la proposition de France Telecom d'étendre la mise en oeuvre de la technologie READSL jusqu'à 78 dB d'affaiblissement.

De ce fait l'espoir a été rendu à toutes et tous ceux dont la ligne dépassait le seuil des 75 dB de perte de signal. Si leur DSLAM est équipé des cartes ReADSL ils sont peut-être devenus à leur tour éligibles à l'ADSL.

Les débits et l'ADSL

Avec l'ADSL, il est très fréquemment question de vitesse de transmissions des données. Si les initiés ont bien assimilé cette notion de débit, pour beaucoup elle reste encore flou...

La notion de débit:
L'utilisation d'Internet repose sur l'échange de fichiers de données. Le débit est ce qui permet en quelque sorte d'évaluer la vitesse à laquelle ces données vont être transférées. L'ADSL est très souvent appelé technologie Haut débit car elle permet une vitesse de transfert de données bien plus rapide qu'une connexion Internet classique bas débit. La notion de débit est donc très importante. Plus le débit d'une connexion ADSL est élevé, plus vite les données dont vous avez besoin seront transférées.

NB: Si vous ne le connaissez pas encore, vous pouvez tester votre débit à l'aide de notre outil en ligne.

Bits et octets:
Afin de bien comprendre la notion de débit, nous allons étudier les unités de mesure qui sont employées en informatique.

Chaque fichier possède ce que l'on appelle une "taille" ou un "poids". L'unité de mesure pour définir la taille d'un fichier est en informatique appelée Bit. Comme tout est toujours très simple en informatique, une autre unité de mesure est employée pour définir la taille d'un fichier, il s'agit de l'Octet.

Ainsi lorsque l'on parle de la taille d'un fichier, elle sera toujours exprimée en Octet et non pas en Bit. La conversion entre ces 2 mesures est la suivante: 1 Octet = 8 Bit

Si le Bit n'est donc jamais utilisé pour définir la taille d'un fichier, on se sert de cette unité de mesure pour calculer la vitesse de transmission des données, plus précisément la quantité de données écoulées par unité de temps. Ainsi pour évaluer la vitesse de transfert d'un fichier, on parlera de Bits par secondes. Tout ceci peut paraître un peu compliqué mais c'est en fait assez simple.

Reprenons: La taille d'un fichier est exprimée en Octet et la vitesse de transmission est exprimée en Bits par seconde. Sachant que 1 Octet est égal à 8Bits vous avez toutes les cartes en main pour calculer le temps de transfert d'un fichier. Dites vous que ce ne sont que des unités de mesure à convertir (un peu comme le mètre et le mile). Prenons quelques exemples concrets afin de mieux comprendre...

Un fichier à pour taille 640 octets mon débit est de 512 Bits par seconde. Nous avons vu que 1 octet = 8Bits. Pour connaître le temps pour transférer mon fichier, le calcul est le suivant:
(Taille de mon fichier / taux de transfert) x 8 soit : (640 / 512) x 8 = 10 Secondes

Un fichier qui a pour taille 640 octets sera transféré en 10 secondes si votre débit est de 512 Bits par seconde.

Prenons un autre exemple: Mon fichier fait 1000 Octets mon débit est de 500 Bits par seconde. En combien de temps sera transféré ce fichier?
Alors? Réfléchissez...

La réponse est: 16 secondes: (1000 / 500 ) x 8) = 16 secondes

Les Multiples:
Comme toute unité de mesure, les octets peuvent être précédés de "Multiples" pour exprimer leur grande taille (gramme - Kilo Grammes). Les multiples couramment utilisés en informatique sont le kilo, le méga et le giga qui correspondent respectivement à environ un millier, un million d'octets et un milliard. Ces multiples sont utilisés pour les Octets et pour les Bits:

1 Kilo octets (1Ko) = 1 024 Octets

1 Mega Octets (1Mo) = 1 048 576 octets ou 1024 Kilo octets.

1 Giga Octet (1Go) = 1 073 741 824 octets ou 1024 Mega Octets

1 Kilo Bits par seconde (1Kbps) = 1 024 Bits

1 Mega bits par seconde (1Kbps) = 1 048 576 octets ou 1024 Kilo Bits.
On notera les diverses abréviations concernant le "Bit par seconde". On trouvera entre autre (exemple avec 1 Mega Bits par seconde) : 1 Mbps, 1Mb/s, 1Mbits/s etc.

NB: Le mot "octet" se traduit par "byte" en anglais, ceci est souvent une source de confusion avec bit.

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Débit ascendant et débit descendant

Lorsque vous êtes sur Internet, vous avez deux débits à prendre en compte:

Le débit descendant (download) de L'Internet vers votre machine

Le débit ascendant (upload) de votre machine vers L'Internet

Les débits exprimés comportent donc 2 valeurs: Le débit descendant / Le débit ascendant.
Exemple de débits ADSL:

1024 Kbps / 128 Kbps

20,4 Mb/s / 1,2 Mb/s

Le débit descendant est le plus important car la plupart des applications que nous utilisons (téléchargement, affichage des pages web, email, etc...) utilisent essentiellement le débit descendant. C'est pour cela que les débits montant sont rarement communiqués par les différents fournisseurs d'accès. Ainsi si vous voyez une annonce qui vous propose une offre à 8 Mega, il s'agit en fait d'une offre dont le débit permet d'aller jusqu'à 8Méga bits par seconde (8Mbps), (soit Un Mega octet par seconde) en voie descendante. Les informations concernant les débits ascendant sont quelquefois difficiles à trouver chez certains fournisseurs d'accès, pourtant cela peut-être très utile. Lorsque vous envoyez un fichier par mail ou lorsque vous monter un serveur FTP afin de mettre à disposition certains fichiers se trouvant sur votre ordinateur, le débit va de votre machine vers le Web. C'est donc le débit ascendant qui est sollicité.

Si vous êtes susceptible d'utiliser le débit ascendant, il vous faut vérifier le débit proposé par les différents fournisseurs d'accès. L'ADSL propose des débits Asymétriques (Le A de ADSL signifie Asymmetric). L'ADSL ne permet donc pas des débits ascendants aussi important que les débits descendants.

L'ADSL chez vous

Vous souhaitez avoir l’ADSL chez vous ? Vous ne savez pas comment faire ?

Relier son domicile à l’ADSL n’est actuellement pas possible sur l’ensemble du territoire métropolitain. Si les grandes agglomérations sont aujourd’hui toutes reliées à l’ADSL voire à la fibre optique, ce n’est pas le cas de toutes les petites communes.

Le gouvernement a demandé, dans le cadre de la France numérique, que l’ensemble du territoire métropolitain soit couvert par un débit au moins égal à 5 Mbits/s d’ici 2020 ; et que ceux qui n’auront pas accès au très haut débit d’ici 2020 aient une connexion Internet de qualité. En attendant 2020, vous n’êtes peut être toujours pas relié à l’ADSL.

Comment être relié à l’ADSL ?

Le central téléphonique dont vous dépendez doit recevoir un équipement spécifique afin que vous puissiez avoir l’ADSL. Tous les centraux téléphoniques ne sont pas encore équipés de cet équipement qui demande un lourd investissement technique.

De plus, sachez que si le central téléphonique dont vous dépendez est trop éloigné de votre domicile (plus de 3,5 km) l’accès à l’ADSL n’est pas assuré ; votre débit dépendra de la qualité de votre ligne


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